samedi 23 juillet 2011

Yulara - Uluru & Kata Tjuta National Park

The Rock
Avant de vous parler de ce national park nous ne pouvons ne pas vous raconter une expérience plutôt marrante (après coup) qui nous est arrivé la veille d’atteindre Yulara (c’est la ville et le centre de gestion basé autour d’Uluru) sur une rest area à environ 40 kms de notre destination. Donc bref nous voilà arrivé sur l’aire de repos cherchant une place ou poser Steve pour la soirée, nous trouvons un petit endroit sur une dune de sable de 10cms de haut et à un mètre du bitume du parking (vous commencez à deviner n’est-ce pas ?) … et ben oui lorsque nous sommes rentrés dedans à pleine balle et ben on s’est complétement embourbé … une heure après à creuser avec une pelle de balayette en plastique nous avions progressé de 30 cms vers le parking mais Steve refusait d’en faire plus, complètement bloqué ! Heureusement un suédois et sa femme passant dans le coin nous on sortit d’affaire, un gros 4x4, un treuil et la frayeur de laisser une partie de Steve dans le sable après, nous avions rejoint la sécurité du parking et de son bitume ! Les suédois nous ont expliqué que nous étions le 4ème véhicule qu’ils sortaient de la panade, le mari a pris quelques photos pour l’occasion, sa femme le chapeau fièrement perché sur la tête et la télécommande du treuil dans la main se tenant telle une héroïne entre le 4x4 et Steve encore rattaché par le câble (entre nous c’est pas elle qui a appuyé sur la télécommande pour nous sortir de la mais son mari, ils sont galants ces suédois). Bref nous n’avons même pas pris de photos, nous n’y avons pas pensé sur le coup désolé!



Uluru

Uluru beneath clouds
Bon revenons-en à nos petites aventures : Uluru !
Nous arrivâmes à Yulara vers 9h30, le temps de se promener un peu au Visitors Centre, faire le plein et deux, trois courses, nous avons atteint la clôture du parc. $50 après et une demi-journée dans les dents (le pass étant valable 3 jours, rapaces !!) nous avions nos tickets.
Jour 1 : nous n’avons fait qu’une seule bouchée du gros caillou rouge, 15ms de marche dont la plus importante qui n’est autre que le tour de la base du monolithe. Que dire ? Whaouuu !!! Vraiment vraiment impressionnant, il est gigantesque, il mesure 348 mètres de haut (848 mètres au-dessus du niveau de la mer) et apparemment la masse visible ne représente que 1/3 de sa masse totale, le reste étant sous terre. Concernant son apparition, pour faire bref, en faire il est sorti de la terre au cour des dernières millions d’années. Il n’est pas composé de la même matière que le sol qui l’entoure et c’est cette matière qui, il y a très longtemps, s’est faîte recouvrir et enterrer avant de ressortir via des phénomènes géologiques particuliers, je vous renvoie à Wikipedia pour les infos supplémentaires ! Bref le tour est vraiment magnifique, il y a tellement de choses différentes à son pied, des sources sacrées, des oasis de verdure dans un creux taillé par l’eau et le vent, la pointe est du rocher qui ressemble (vu du nord) vraiment à la tête d’un monstre digne des romans les plus sombres de Lovecraft, des strilles sur les sommets ressemblants à des énormes tranchées sculptées par les éléments, des ouvertures sur les côtés ressemblant à un ventre ouvert dévoilant les entrailles du rocher rouge, un spectacle qu’il est difficile de décrire par des mots tant c’est incroyable. Une journée magnifique que nous avons voulu finir par un célèbre coucher de soleil, malheureusement les nuages ont empêché ce spectacle. Tant pis demain nous nous ferons le lever de soleil ! Reste à trouver une place ou dormir … le parking du supermarché pourquoi pas, genre incognito dans le van, nous y avons cru mais à minuit toc toc à la porte « parking privé, bye », nous revoilà donc à minuit sur la highway afin de rejoindre une rest area à 10kms de Yulara ahahaha génial il va falloir se lever encore plus tôt !
The climbing of Uluru
Jour 2 : levé à 6h, direction Uluru … pas de soleil, que des nuages et un ciel des plus gris dominant ce spectacle qui la veille était d’une palette de couleurs si claire et belle. Les nuages s’accumulent au sommet du rocher ne voulant le quitter pour rien au monde, il pleut même et la température se situe entre 0° et 3°, le spectacle est assez effrayant, le rocher ne semble plus du tout aussi amical que la veille et les différentes scarifications du monstre lui donne un aspect vraiment inquiétant. Au final c’est d’une beauté incroyable et dont peu de gens ont la chance de contempler tant la pluie est rare ici. En repassant devant en voiture nous verrons les chutes d’eau tombant du sommet et nourrissant les bassins à son pied. Lorsqu’il pleut dans ses régions, ce n’est pas comme chez nous en France, ici c’est la vie qui réapparait, qui regagne son trône, les animaux sortent, les plantes sont abreuvés, les chutes qui ne laissaient hier que noires traces sur les flancs de la bête se déchainent, un spectacle tout à fait différent de la vision que la plupart des gens ont mais qui est d’une puissance imaginative inégalable.
Kata Tjuta under the rain
Kata Tjuta
Malheureusement  nous ne pouvions perdre une journée à refaire ce que nous avions fait la veille car Kata Tjuta nous attend. Aussi appelés les Mts Olgas par les non aborigènes, Kata Tjuta signifie « plusieurs têtes ». En effet quelques 36 sommets se dressent en face de nous. Il y a des millions d’années c’était une montagne avec un plateau sur le dessus, des fissures sur le plateau sont apparues, l’eau s’y est engouffrée et les millions d’années restante les craquelures ont été sculpté par les éléments donnant naissance à 36 sommets bien distincts les uns des autres. Nous attaquons donc les Olgas sous la pluie et une température dissuadente mais qu’à cela ne tienne cela ne nous arrêtera pas, nous ferons toutes les bushwalkings des olgas soit environ 10 kms dont 7.5 en difficulté élevée avec des portions à escalader (plutôt grimper). Résultat …. Indescriptible … des chutes d’eau coulent des sommets et la Valley of the Winds est pleine de vie, nous apercevrons même des wallabies en pleine journée. Nous voilà donc en plein milieu de cette vallée entourés par les Olgas (dont le plus haut mesure 547 mètres), les gorges nous offrent des paysages magnifiques, les chutes d’eau remplissent les pistes que nous devons suivre, nous obligeant à grappiller autour pour continuer, la pluie donne une teinte noire au rocher rouge avec sa surface extrêmement poreuse qui ressemble une fois encore à la peau d’un énorme monstre attendant son heure pour faire son retour. Bref un spectacle tout simplement magique tant c'est à la fois magnifique et inquiétant. Nous ne tenterons pas le coucher de soleil sur Uluru ce soir là non plus, il ne restera qu’une chance c’est-à-dire demain.

Jour 3 :
Cette fois-ci nous aurons notre levé de soleil avec soleil. Il fait toujours aussi froid mais le spectacle en vaut la peine, les couleurs sont magnifiques et donnent l’impression que le rocher s’éclaire et prend vie. Pour résumer, un moment à ne rater sous aucun prétexte.
Toutes les marches du parc ayant été faite nous décidâmes de retourner au Visitors Centre afin de mieux profiter des connaissances qu’il offre. Bon c’est sympa mais ce n’est pas ça qui va remplir notre journée, que pourrions-nous faire ? …. Il reste bien une chose, nous en avons déjà parlé sans avoir réussi à se décider, nous sommes partagés. Il est 10h et les rangers ouvrent les barrières, autorisant par de fait l’escalade du monolithe. Durant notre premier jour le monolithe était fermé à l’escalade à cause de vents violents en son sommet. Une heure ensuite nous sommes toujours en train d’hésiter … ce qu’il faut savoir c’est que ce monolithe est l’un des lieux les plus sacrés pour les aborigènes et selon la tradition le pied de l’homme ne doit pas le fouler. Les rangers eux déconseillent activement d’entreprendre l’escalade, c’est dur, 35 morts depuis les années 60 et chaque année des couteuses opérations de sauvetage ont lieu afin de secourir des personnes atteintes de malaises cardiaques, de blessures en tout genre. Alors pensez-vous, pourquoi ne pas fermer l’ascension tout simplement ? Les aborigènes seraient satisfaits et les Rangers aussi. La réponse doit être cherchée au niveau du tourisme. Beaucoup de personnes pensent que si l’ascension était fermée au public alors les entrées du parc subiraient une chute vertigineuse, car beaucoup de touristes pensent que le seul intérêt du monstre se situe dans son ascension bien que comme nous avons pu le constater c’est un jugement complètement erroné. D’après ce que nous avons entendu, il semblerait que les aborigènes sont sur le point de gagner le combat et apparemment d’ici à 6 mois l’ascension serait définitivement close et le site ne serait plus violé par les touristes. Il faut savoir que les terres du parc (comme de nombreux autres parcs dans le Nothern Territory comme le Kakadu) ont été rendu au propriétaire originels de la terre mais que ceci en ont délégué la gestion au gouvernement afin de les entretenir avec plus de moyens. Bref c’est une sorte de partenariat.
Bref revenons-en à notre dilemme, le respect de la culture ou l’émerveillement, une expérience unique, le moyen de tisser notre propre relation avec le rocher sans être influencé par les cultures et les légendes qui abreuvent ces terres ?
Uluru
Uluru
Uluru
Spiderman on Uluru
A 11h nous enfilâmes nos chaussures de rando, des pommes, des biscuits, de l’eau, l’appareil photo dans le sac et nous voilà partis sur le monolithe. Nous avons essayé de le respecter le plus possible aussi bien par la pensé que par nos gestes, nous n’avons pas déplacé de pierres, pas laissé la moindre chose dessus, nous avons essayé de remplir chacun de nos pas avec autant de respect que nous le pouvions mais il fallait que nous le fassions, le moyen de tisser notre propre relation avec le rocher. Le résultat est au-delà de toutes descriptions … ils prévoyaient 2h allez retour, nous y avons passé plus de 3 heures. L’escalade n’est pas facile, la pente est raide et le chemin n’est constitué que de poteaux en acier reliés entre eux par des chaines afin de s’aider. A côté de nous, nous croisons des personnes d’un certain âge, des enfants de moins de 10 ans qui courent un peu partout (mais pas longtemps :D). Il est vrai que le côté touristique dans son côté péjoratif est ici complètement justifié. Les gens ne sont pas réellement respectueux, ils grimpent dessus comme si cela faisait partie d’une attraction comme une autre dans une fête foraine, ils sont en tongues pour certains, ils crient, se font des piques niques au sommet … Bref le truc est de s’enfermer dans une bulle propre à soi ou il n’y a que soi-même, le rocher et les kms de terre qui l’entoure. Son sommet est magnifique, nous voyons des montagnes qui se situent à plusieurs centaines de kms de là, le vent est fort et froid, des rockholes chatouillés par le vent ou la surface ne cesse de bouger. Les tranchés du sommet que nous voyons d’en bas sont beaucoup plus grosses vu d’ici, assez difficile à franchir pour certaines mais le spectacle est de toute beauté. Nous atteignons la pierre au sommet ou sont gravées telle une boussole toutes les autres montagnes de ces terres avec les distances et les directions. Très intéressant mais avec la foule cela ressemble à des moustiques sur une lampe en pleine nuit. Nous continuons notre chemin et nous trouvons un petit coin ou manger notre pomme et nos biscuits, nous avons presque traversé tout le rocher par son sommet. Une heure après il est temps d’entreprendre le chemin du retour. Il fait beaucoup moins mal aux cuisses mais les genoux en prennent un max (merci Philippe pour les semelles), c’est également assez éprouvant et il est presque plus facile de descendre à reculons que de face. Arrivé en bas, nous retournons au van et nous nous dirigeons vers un point de vue pour le coucher de soleil qui s’annonce magnifique. Sans faute, le spectacle est saisissant : le rocher devient rouge feu et enfin s’éteint progressivement avant de se préparer aux noirceurs de la nuit. Ainsi se termine notre 3ème et dernier jour, grandiose !
Uluru
Uluru
The Land
Uluru

Mais l’Australie Centrale possède beaucoup d’autre richesse comme Kings Canyon.

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